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 Noa * | Terminé

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Noa Crow
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Noa Crow


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Mutan // Humain : Mutante
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MessageSujet: Noa * | Terminé   Noa * | Terminé Icon_minitimeSam 21 Juin - 15:00

Noa * | Terminé Tih2hj6 Noa * | Terminé Tih1nu2 Noa * | Terminé Tih3aj7

« Mord-les et envole-toi à leur approche, petite,
tu es un papillon. Un papillon écarlate
».



Découvrez Machinae Supremacy!



Noa * | Terminé Dossier1wg5




    « Nom » * Crow, il semblerait.

    « Prénom » * Noa. C'est un prénom mixte, vous le saviez ?

    « Surnom » * Difficile de faire plus court que Noa. Les seuls surnoms que je me suis vu attribuer ont été les traditionnels « ma puce », « ma chérie » et deux ou trois autres stupidités dans le même genre.

    « Sexe » * Après seize années de vie commune avec moi-même, j'en suis arrivée à la conclusion presque certaine que je suis un individu de type féminin.

    « Âge » * Seize années standard, comme je l'ai dit.

    « Naissance » * Je suis née un onze juillet, quant à l'année, calculez si bon vous semble.

    « Nationalité » * Française.

    « Groupe Sanguin » * A négatif.





Noa * | Terminé Dossier2la2



    « Langues Parlées » * Je parle couramment l'anglais, le japonais, l'allemand, l'italien et bien sûr, le français.

    « Couleur favorite » * Je dirais le gris, le bleu ou le violet, j'ai une certaine attirance pour les couleurs pastel.

    « Phobie » * Ce n'est pas vraiment une phobie, mais plutôt une idée. Des chaînes, enrayant mes mouvements et limitant mes possibilités. Une entrave au semblant de liberté auquel j'ai parfois pu goûter, en somme.

    « Position dans laquelle je dors » * Sur le côté, et légèrement recroquevillée sur moi-même, ça me rappellerait presque la position fœtale.

    « Orientation Sexuelle » * Ayant une approche sentimentale assez paradoxale, j'hésite, mais je dirais hétérosexuelle, la suite me le certifiera ou pas.

    « Situation » * Célibataire, évidemment, le contraire serait absurde à vrai dire.


Dernière édition par Noa Crow le Sam 21 Juin - 18:51, édité 1 fois
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Noa Crow
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MessageSujet: Re: Noa * | Terminé   Noa * | Terminé Icon_minitimeSam 21 Juin - 15:57

Noa * | Terminé Caracteriellw3


Citation :
HISTOIRE, DESCRIPTION PHYSIQUE ET DESCRIPTION MENTALE




    { }




    Je retiens tout, absolument tout.
    _______Voilà pourquoi je suis ici.



    _____La plupart des mutants ont un pouvoir terrible, dévastateur, ce pourquoi le besoin s'est un jour fait ressentir de les interner quelque part, là où ils ne pourraient nuire à personne. Ceux-là maîtrisent le feu, l'eau, ou quelque autre force qui, mal utilisée, cause des désastres inquiétants et les classe du même coup dans la catégorie des dangers publics. Je ne suis pas de ceux-là. Je fais partie de tous ceux qui, involontairement, ont reçu un don, et plus particulièrement de ceux qui ont hérité de pouvoirs tout à fait inoffensifs - du moins, à première vue - et se sont retrouvés ici pour des raisons dérisoires. Des monstres. C'est ainsi que l'on nous voit, c'est ainsi que l'on a appris aux autres à nous voir. Des aberrations de la nature, des hybrides, mi-humains, mi-radioactifs. En ce qui me concerne, je ne saurais vous expliquer pourquoi. Mais je peux vous expliquer comment.




    { }





    _____Retour en arrière. La scène se déroule très exactement un douze mai, à quatorze heures quarante-cinq. Je suis alors âgée de sept mois standard ( je préciserai même que j'ai sept mois et quarante deux jours ), petite chose grouillante de vie, et suis confortablement installée, calée entre deux coussins, par terre. Tout autour de moi, c'est un véritable fouillis d'objets en tout genre. Des peluches, des Lego, des livres, des fragments de diverses choses non identifiées. En somme, tout ce que ma mère se tue à m'acheter, dans l'unique espoir de voir un sourire de satisfaction naître su mon visage. Mais je ne veux rien de tout ça. Cela fait maintenant deux mois que je suis dans cet état, et je ne veux rien savoir. Mes parents commencent à s'inquiéter, et parlent même de rencontrer un pédiatre.

    _____C'est le moment que je choisis pour prononcer mon premier mot.

    _____« Pachyderme », lancé-je d'un ton presque joyeux.

    _____J'ai appris ce mot tout à l'heure, j'ai entendu mon grand frère de dix sept ans le prononcer en insultant son voisin. Il m'amuse. Mes parents, en revanche, ne semblent pas amusés du tout par le mot en question. Ils se figent. Me regardent. Je daigne enfin leur accorder ce sourire qu'ils désirent tant. Après quelques instants de stupeur, ma mère se laisse tomber sur une chaise, livide. Elle ne dit rien, mais je devine ce qu'elle pense. Un prodige. C'est du jamais vu. Premier mot à sept mois, et qui plus est, qui sort de l'ordinaire. Tout le monde dans la famille s'est contenté de « maman », voire éventuellement « papa », relativement laissé de côté. Moi, ça a été pachyderme. Un prodige. Encore trop jeune pour connaître la notion de vantardise, j'en suis moi-même consciente. En vérité je suis déjà consciente de beaucoup de chose. Le mot que je viens de prononcer vient de bouleverser la vie de la famille, et ce pour très longtemps encore.

    _____Je comprends tout, tout ce qu'ils disent, dans les moindres détails, et lorsqu'un mot inconnu faire irruption dans une phrase, je déduis son sens. Pachyderme n'est que l'un de ceux que j'ai déchiffré seule. Mais cela, mais parents ne le savent pas, ne le sauront d'ailleurs jamais. Depuis deux mois, je suis consciente. C'est arrivé petit à petit. Sans que je le voie venir. Et à partir de là, je me souviens de tout, absolument tout. Chaque détail est ancré profondément dans ma mémoire, rien ne m'échappe. Alors un simple pachyderme, ça me semble peu, très peu. Et pourtant mes parents sont stupéfaits. Je suis une mutante. Cela non plus, je ne le sais pas, pas encore. Et c'est mon don, ou plutôt dirais-je ma calamité. Je me souviens de tout.




    { }





    _____J'ai deux ans lorsque la vérité s'impose à mes parents.

    _____« Madame, votre enfant est une surdouée. »

    _____Ma mère ne sait pas comment le prendre. L'homme l'avertit. Un surdoué est forcément mis à part de par sa différence. Je dois être placée dans un établissement privé, à cent kilomètres de la maison. Après un rapide calcul mental, j'aimerais rétorquer qu'il s'agit en fait de cent vingt sept kilomètres, mais je le garde pour moi. Et puis, quelle différence. Le fait est que je vais quitter ma famille, et c'est tout ce que ma mère comprend. Elle pleure beaucoup. Elle discute avec l'homme, et avec mon père. Et ils se décident finalement à m'envoyer dans l'établissement en question, comme quoi « j'ai besoin de m'épanouir comme les autres enfants ». Mais il y a une large différence. Je ne suis pas comme les autres enfants. Je suis dans un monde à part.

    _____Trois semaines et quatre jours après cette scène, je fais mon entrée dans l'école pour surdoués en question. Tous les élèves de ma classe ont entre quatre et six ans, je suis donc largement la plus jeune, âgée alors de deux ans et demi standard. Pourtant je m'ennuie toujours. Quelques aspects soulevés par les pédagogues attirent mon attention, qui retombe aussitôt. C'est trop lent, ça ne va pas assez vite, et moi je suis avide de connaissances.

    _____Même entre eux, les surdoués ne sont pas très amicaux. Certains sont autistes, d'autres pseudo-délinquants et surveillés de très près. Je n'aime pas cet endroit, même la maison, bercée par cette ambiance naïve et enfantine, me semblait plus agréable. Je découvre que je suis dotée de sentiments, tout au long de cette première année passée à l'établissement St-Yves. Mes parents me manquent. La liberté me manque. Je veux apprendre, je veux tout savoir faire, je veux tout connaître. Selon le personnel de l'établissement, mon cerveau a déjà les complexes capacités de mémoire des adultes, et plus encore. C'est prodigieux. Mais peu m'importent les statistiques, et peu m'importent les prodiges. Apprendre, apprendre à toute vitesse, apprendre avec un A majuscule.




    { }





    _____« D'où tu viens, toi ? »

    _____Sa voix est fluette, presque aussi aigüe que la mienne. Il a les cheveux noirs en bataille, les yeux bruns, et environ trois ans. Il a l'air si petit, si fragile, et pourtant un éclat dans ses yeux témoigne d'une intelligence hors-normes. Tommy. Je sais qu'il s'appelle comme ça, je l'ai entendu le premier jour, lorsqu'il s'est fait appeler par une éducatrice. De toutes façons, je connais le nom de tout le monde, ici, depuis le début.

    _____« D'un petit village au Sud » dis-je sans grand intérêt. « Et toi ? »

    _____Et il me raconte. Jusqu'à présent, je n'ai trouvé aucun intérêt dans aucun de mes camarades, et pourtant je me sens seule. Comme intruse dans une fourmilière grouillante d'activité. Je n'arrive pas à aller à leur rythme, je n'arrive pas à comprendre leur logique, et tout m'indiffère, même les autres. Mais Tommy, lui, me raconte. Il vient d'Alaska, c'est un fils de scientifique, et il a appris le français sur un vieux dictionnaire. Il me raconte les paysages, la neige, la glace, le vent. Il construit un pont entre moi et un autre monde, et il utilise des mots si beaux et justes que j'en frémirais, si je savais frémir. Alors je me contente de laisser perler quelques larmes sur mes joues rebondies de petite fille. C'est la première fois que je pleure depuis que je suis consciente, autrement dit, depuis que j'ai hérité du Don. Et, irrémédiablement, je sens un attachement profond se nouer. A deux ans, huit mois et soixante trois jours, on n'est pas toujours de taille à affronter les émotions et les sentiments, que j'ai délaissés jusque là pour l'apprentissage. C'est un début pour moi, et je dois cela à Tommy.

    _____Nous devenons amis. D'excellents amis, à vrai dire. Je trouve enfin quelqu'un à qui parler, avec qui me détendre, avec qui réfléchir. Lui aussi est moins intelligent que moi, mais déjà redoutablement loquace. Il me le répète. Je suis un cas exceptionnel, unique. Il m'apprend la notion de compliment, il m'apprend à le garder pour moi. Il refuse que ça me monte à la tête, et moi aussi.

    _____Je redouble d'efforts à partir de là. Ce contact avec les émotions m'enchante, et je fais bientôt de mes journées un subtil mélange qui ne délaisse ni apprentissage ni Vie. C'est ce que je me suis dit. L'apprentissage n'est pas la vie, je l'ai compris. La Vie, c'est ce que m'a dit Tommy, et je veux la vivre au même titre que mes connaissances. Je me mets à dévorer des livres, à explorer des sites web, dès l'âge de quatre ans. Tout y passe. Philosophie, physique, mathématiques, biologie, éthique, histoire, linguistique, ... Tout me paraît bon, et ma culture générale explose littéralement. J'en impressionne plus d'un, je fais parfois peur. Mais rie ne m'arrête, et je suis bien partie pour continuer sur cette lancée. Je me débarrasse peu à peu de cette paralysie qui m'engourdissait auparavant. J'apprends à cacher mon don, à être comme tout le monde en extérieur, à tout analyser sans rien en dire. Je me fais des amis, et j'apprends à vivre. A partir de là, l'établissement ne me semble plus un calvaire. Je suis Noa, et je veux vivre.




    { }





    _____Samedi soir, dix huit août, sept heures dix. Tout change. J'ai quinze ans et demi ( je vous fais grâce des détails ). Cela fait bien longtemps que j'ai quitté l'établissement pour surdoués. St-Yves n'est plus qu'un lointain souvenir. A l'âge de dix ans, j'ai dépassé le niveau de tout le personnel, j'en ai su plus que n'importe qui, j'avais résolu en un rien de temps des problèmes d'une complexité monstrueuse. On m'a autorisée à rentrer chez moi, estimant que j'étais assez ouverte et bien portante. Comment aurait-il pu en être autrement de toutes façons ? J'ai poursuivi mes recherches seule, je me suis construit une vie sociale, je vais au lycée de mon village où je vaque à mes occupations pendant les cours. Plus que jamais, je suis consciente de mon intelligence, et n'en tire aucune fierté. Je revois encore Tommy pendant les vacances, qui lui a maintenant dix sept ans, et est scientifique dans une branche complexe de la bioéthique, et professeur diplômé de fac à ses heures perdues.

    _____Mais aujourd'hui, c'est la fin de cette routine, et un simple évènement vient démolir la vie que j'ai réussi à me construire. Mes parents ont eu une idée insensée.

    _____« Ma chérie, tu te sentiras mieux là-bas... » tente vainement de m'expliquer ma mère.

    _____Je ne veux rien entendre.

    _____« Mais bordel, qui t'a parlé de ça ? » dis-je, coléreuse.

    _____Cela fait bien longtemps que je sais pourquoi je possède cette formidable mémoire, et ce qu'il arrive aux personnes de mon genre. J'ai découvert cela en piratant une banque de données relativement mal protégée, à onze ans, lorsque je me suis intéressée à la programmation. Des radiations. C'est ce qui a modifié mon cerveau et a enrayé son processus de croissance. Paradoxalement, il a réagit en se développant bien plus rapidement. Certes. Mais je suis une mutante. C'est comme cela qu'on appelle les gens dans mon genre. Et les mutants, on les envoie dans un Centre, un lieu clos, étrange. Je ne veux pas de ça.

    _____« Le professeur Lain. Tu sais, il connaît l'un des éducateurs, et il paraît que ça te serait très bien adapté... Tu dois t'ennuyer, ici » reprend-elle.

    _____Stupide mensonge. Je le perçois dans sa voix.

    _____« Mon cul ! » Je n'ai pourtant pas l'habitude d'employer des mots grossiers. « Tu veux te débarasser de moi, dis-le, ça fait longtemps que je le sais ! »

    _____Ma mère prend un air attristé.

    _____« Je t'en prie, essaye de me comprendre... »

    _____La comprendre, c'est la meilleure. Je comprends tout, et elle le sait très bien, je comprends d'ailleurs bien plus de choses qu'elle, triste fonctionnaire de quarante cinq ans qui n'a rien fait de sa vie. Mais je refuse de me laisser aller à la colère, et monte aussitôt dans ma chambre sans répliquer. Je donne un coup de poing dans mon miroir, histoire de dégager a frustration. Un bout de verre se brise et vient se ficher dans ma main. Sans importance. Je refoule quelques larmes et me regarde dans la glace.

    DESCRIPTION PHYSIQUE

    _____ [ J'ai quinze ans et demi, et je ressemble encore à une poupée de porcelaine. Mes membres se sont étirés et mes joues se sont effacées, j'ai toujours l'impression quand j'y pense que mes os et mes gestes s'entrechoquent dans une enveloppe charnelle trop étroite. Non pas que je sois spécialement petite, je fais un bon mètre soixante douze, mais je suis fine, presque trop fine. De longs bras, de longues jambes, une poitrine discrète mais bien disposée, un corps aux courbes éloquentes et de petites épaules, droites et solides. Le stéréotype du corps parfait, me direz-vous. Pourtant je ne m'y sens pas à l'aise, sans en faire un complexe. Mon visage, lui, me revient déjà mieux.
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Noa Crow
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Noa Crow


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MessageSujet: Re: Noa * | Terminé   Noa * | Terminé Icon_minitimeSam 21 Juin - 18:49

    _____J'ai les yeux violets. Couleur peu courante, mais après tout on voit de tout de nos jours. Un nez discret, une petite bouche rosée et délicate, qui ressort particulièrement bien sur une peau d'une blancheur immaculée, presque maladive. Mon visage est encadré par une « chevelure », si j'ose dire, d'une couleur indéterminée, se rapprochant plus de la crinière que d'autre chose. J'aime me dire rousse, mais il se pourrait que je sois blonde. Je n'ai jamais essayé de domestiquer mes cheveux, si ce n'est avec quelques élastiques, ce qui n'empêche pas de nombreuses mèches inégales de tomber sur mon front.

    _____Je n'ai jamais exercé d'attirance sur les individus appartenant à la gente masculine, pour l'exprimer de façon élégante. En d'autres termes, les filles qui donnent l'impression qu'elles vont se briser en deux si vous les prenez dans vos bras, ça ne plaît pas vraiment aux garçons, et je m'en porte très bien, pour tout dire. La façon dont je m'habille - principalement avec des jupes et des chemises - n'a pas non plus énormément de succès, mais ça me convient. ]

    _____Le sang coule le long de mon poignet et descend sur l'avant-bras, je me décide enfin à aller bander la blessure. Pour la première fois, je ne sais pas comment exprimer ma détresse. Je ne peux rien contre ce qui m'arrive, maintenant que d'autres savent que j'ai un don, ils m'emmèneront, de gré ou de force. Nous sommes des mutants, des monstres à leurs yeux, et aussi inoffensif que soit mon pouvoir, c'est ainsi qu'ils me voient, au même titre que les autres. Je n'ai aucune envie d'aller là-bas. Je n'ai aucune envie de voir des gens comme moi.





    { }





    _____« Vous sentez-vous bien portante physiquement et moralement ? »

    _____Il m'agace. Son prétendu entretien n'est en fait qu'un interrogatoire déguisé, comme je m'y attendais. Des questions les plus classiques, il en est venu à demander des détails très pointilleux, comme s'il tenait à tout prix à s'immiscer dans ma vie privée. Contre mon gré, j'ai été obligée de tout lui dire. Mon don. Mes souvenirs. L'établissement spécialisé. Tout, absolument tout. Je me sens violée dans ma propre intimité, et me découvre une pudeur toute nouvelle. Je déteste ce type, ses questions froides, sa façon de les réciter, ses petites notes rapides et gribouillées.

    _____« Oui ».

    _____Réponse bateau. Quoique je réponde, de toutes façons, je n'échapperai pas à mon sort. Entretien. Tu parles. Il veut juste me sonder. Essayer de lire en moi de toutes les façons possibles, me cerner, comprendre comment je fonctionne. Cela fait une heure et quart que je lui en dis le moins possible. Mais il s'acharne.

    _____Je suis en forme physiquement, je vais bien, merci. Moralement, c'est autre chose. Les choses sont complexes, chez moi.

    DESCRIPTION MENTALE.

    _____[ Je ne me suis jamais sentie achevée. Comme s'il avait toujours manqué quelque chose. L'intelligence est une chose, mais ce dont je parle est totalement différent. Malgré des facilités et des connaissances déroutantes, j'ai toujours gardé une boule au fond du ventre, une absence.

    _____Toute petite, c'était plus simple. J'étais une gosse, rien qu'une gosse, choyée par ses parents. Jusqu'à ce que je prouve mes capacités. Une fois reconnue surdouée, je n'ai plus eu le droit à l'erreur. J'étais intelligente, je devais le prouver, un seul faux pas aurait suffit à briser l'édifice entier. Je n'en ai pas fait un seul. Du moins, sur la voie que l'on m'a fait suivre. On m'a souvent dit que j'étais courageuse, mais je ne suis pas tout à fait d'accord. Je dirais plutôt que je suis inconsciente. Inconsciente des dangers potentiels que je peux encourir, inconsciente de ce qui peux m'arriver. Je n'ai jamais hésité à foncer dans le tas.

    _____On m'a parfois dite déterminée, également. J'ai effectivement toujours eu une certaine ambition. Est-ce une bonne chose, je ne le sais pas. Toujours viser plus haut, voilà ce qu'on m'a dit, voilà ce que j'ai appliqué à la lettre. Je faisais ce qu'on m'avait demandé, encore une fois. Et lorsque j'ai compris qu'il fallait absolument que je parvienne à penser par moi-même, mon attitude en est devenue confuse. Pour finalement se stabiliser. Ma seule force, je la tire de mon intelligence, qui est à la fois ma tare, mon alibi, ma perdition et ma vertu. En fin de compte, mon être entier est bâti dessus.

    _____J'ai toujours eu un peu de mal à établir une vie sociale. L'intelligence à outrance n'est finalement pas si éloignée de l'autisme, les deux vont ensemble, souvent. Soit je suis froide, soit peu bavarde, soit gênée. Soit, éventuellement, parfaitement à l'aise, comme lors de ma rencontre avec Tommy, qui reste l'unique personne avec laquelle je me suis excellemment bien entendue jusqu'à présent. Les mots sortent souvent trop vite de ma bouche, ce qu'il m'arrive de regretter.

    _____Je n'ai jamais fait attention au regard des autres, non pas parce que je me suis affirmée telle que j'étais, mais parce qu'on m'y a contrainte. Se cacher, ou accepter. J'ai acquis l'un et l'autre. Ayant peu bénéficié du contact avec autrui, j'en suis resté à une capacité émotionnelle très restreinte, et encore aujourd'hui j'éprouve des difficultés à tisser des liens réels. Je donne l'apparence de quelqu'un de fort, intérieurement, je suis plutôt comparable à un sac de nœuds. J'ai encore trop à faire avec moi-même pour être à l'aise dans toutes les situations, et le sujet de mon caractère est encore le seul où je m'embrouille lorsque je viens à en parler.

    _____Lorsque je ressens des émotions réelles, elles sont généralement très fortes. J'ai tendance à prendre les choses mille fois plus fort qu'elles ne le sont, sans pour autant le montrer systématiquement. On a déjà qualifié cela de fragilité mentale, me concernant. Comme une rose, symbole de vie précaire, délicate et frêle, enfermée dans une coquille. Voilà à quoi se résume ce que je suis. ]

    _____Mais cela il ne le comprendra pas. Personne ne le comprendra d'ailleurs, je me suis toujours arrangée pour.





    { }





    _____Sept mois après, je suis effectivement internée. Les au revoirs sont douloureux, mes parents versent même quelques larmes. Quant à moi, sans réellement savoir ce qui m'attend, je suis renfrognée. Quoique je trouve là-bas, je le vaincrai, c'est une promesse à moi-même. Et pour la première fois depuis le début de ma presque-existence, un sentiment méprisable s'empare de moi. J'ai peur.
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Randall Sentoch
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MessageSujet: Re: Noa * | Terminé   Noa * | Terminé Icon_minitimeSam 21 Juin - 19:55

Bienvenu parmi nous ^^
Très belle et bonne fiche ^^

Alors pour moi, il n'y a pas de problème Wink
Validé !
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MessageSujet: Re: Noa * | Terminé   Noa * | Terminé Icon_minitime

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